SYMPOSIUM DU MANAGEMENT

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Conférence Internationale de Rentrée Académique

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Du 24 au 30 Octobre 2019 à ABIDJAN

THÉORIES ET PRATIQUES DU MANAGEMENT : DÉFIS EN CONTEXTE AFRICAIN

     Présidence Scientifique

Prof HAUHOUOT Asseypo Antoine

Président de l’Académie Ivoirienne (ASCAD)

Président Honoraire de l’Université Félix Houphouët-Boigny

APPEL À COMMUNICATIONS

I-CONTEXTE

L’histoire de développement en Afrique depuis l’impact colonial et ses procès de  «civilisations-modernisation» est, au regard de l’actualité des sciences du management et de gestion, révélatrice d’un paradoxe pluriel : – épistémologique et sociologique– non souvent pris en compte par les diagnostics classiques du sous-développement du continent et les réponses thérapeutiques recommandées par les différentes réformes économiques et institutionnelles. La plupart des diagnostics des contre-performances des entreprises, des systèmes éducatifs, sanitaires en Afrique,invoque souvent le manque de moyens financier et matériel comme les facteurs explicatifs du « retard » du continent en dépit de ses richesses naturelles et minières.

Loin de sous-estimer le poids des moyens financiers et matérielscomme l’un des leviers du développement, de tels arguments ont souvent servi de prétextes pour masquer une autre réalité plus profonde : l’extraversion idéologique du concept même de Mangement et de Gouvernance au regard contexte culturel africain.Un paradoxe sociologique bien identifié par Marcel ZadiKessy(1998) à travers ce constat : « Le mauvais départ amorcé par l’Afrique dans son développement tire l’une de ses causes principales dans l’importation et la transposition des méthodes et pratiques étrangères, au mépris des réalités pourtant imposées par l’environnement africain dans toutes ses dimensions »

De ce lieu théorique de la dialectique Science/Culture, Universel/Histoire, le développement rime deux autres exigences : l’ «organisation » et  de la «gestion », concepts majeurs des sciences management moderne sans lesquels les politiques de gouvernance le plus techniquement valables manquentd’assise sociologique.Ceci participe de cette exigence « globaliste » ou universelle de la culture de la modernité, la rationalisation historique dont la Sociologie wébérienne nous a aiguisé les concepts opératoires du paradigme de la Rationalité comme « systématicité » (ou cohérence) et « pertinence »[1] (Essane, 1995)

Suite aux impasses de modèles de Management et de GRH importés d’autres contextes culturels (Europe, Asie, Amérique) en Afrique sans souci de « tropicalisation », les managers de ressources humaines du continent sont en quête d’expériences formalisées ou de modèles de GRH attentives certes, aux normes universelles, mais aussi aux contingences culturelles spécifiques d’une Afrique pleine transformation. Même si l’on observe une certaine prudence et lenteur à intégrer les acquis scientifiques du management et les avancées en GRH, les dirigeants et managers des secteurs publics et privés en Afrique font preuve d’une conscience et d’une volonté manifeste d’adaptation des modèles et de pratiques innovants de Management au contexte culturel africain, à la géographie des peuples du continent.

 Aujourd’hui, les concepts et les pratiques en Management et GRH ont beaucoup évolué dans le sens d’une rupture avec les modèles classiques de gestion et d’une ouverture pluridisciplinaire qui conjugue savamment le globale et le local, l’universel et le continental.

Comment s’adapter aux exigences d’une entreprise ou d’une administration moderne sans nier son identité culturelle ? Comment être performant par rapport aux exigences des standards internationaux actuels en  prenant en compte le contexte culturel  africain?[2]

Ces questions comme bien d’autres ne peuvent laisser indifférent les décideurs, dirigeants d’entreprises, planificateurs, éminents experts et chercheurs d’institutions nationales et internationales (Universités, Entreprises CES, UNESCO, BAD)préoccupés par  leManagement et le développement  des ressources humaines sans lesquelles toute volonté d’émergence du continent africain manquera d’assise solide.

 Ce colloque offre donc aux chercheurs et aux praticiens en Management et Gestion des Ressources Humaines en Afrique et d’ailleurs, une occasion de faire partager leurs expériences, de tirer leçons des échecs et de consolider les réussites à même de servir de spécimens africains « orignaux » en Management et GRH qui au regard du paradigme de la rationalité historique, en appellent de dialectique Science/Culture.

De ces constats se dégagent trois (3) axes de réflexions à savoir : 1-les contraintes, 2 les opportunités et 3 les stratégies 

II- PISTES POUR LES COMMUNICATIONS

            AXE 1 : « PORTEE ET LIMITESDES STANDARTS UNIVERSELS EN MANAGEMENT ETGRH  »

A l’heure du 21eme siècle, l’on est encore à se questionner sur un modèle ou des modèles africains de Management et de Gestion des Ressources Humaines qui intègrent l’universelle (mondialisation oblige) et le singulier (spécificité du contexte culturel africain oblige). Comment interpréter les lenteurs ou prudences et décrypter les contraintes  des  entreprises et des administrations africaines  à s’approprier  la GRH comme rationalité institutionnelle de la modernité. Cela  participe à une exigence « globaliste » ou universelle de la culture de la modernité qui articule savamment le global et le local.

AXE 2 :  CULTURE AFRICAINE ETMANAGEMENT  DANS UN MONDE  GLOBALISE

En dépit des déboires des entreprises et des administrations en Afrique à s’approprier les standards universels de Management et de GRH comme concept et outils, le continent engagé dans une dynamique volonté d’émergence. Quelle d’opportunité dispose-t-il comme atouts et valeurs culturelles  pour s’approprier les théories et pratiques de Management et GRH de par son ouverture à l’Universel et aux valeurs culturelles spécifiques ? Le continent africain a l’avantage de tirer leçons des erreurs et réussite des autres  continents qui en ont fait une tradition.

AXE 3 : STRATEGIES D’APPROPRIATION DES THEORIES ET OUTILS DE LA GRH EN AFRIQUE

Au regard des contraintes et des opportunités des axes précédents, quelle stratégie à inventer pour surmonter les contraintes et consolider les opportunités à même de s’approprier la GRH comme tradition et pratiques culturelles propres aux sociétés modernes dites des « organisations ».

D’autres axes :

  1. Etat des lieux de l’avancement des pratiques de GRH en milieu professionnel ivoirien
  2. Etat des lieux de l’avancement de la formation en GRH dans les Universités et Grandes Ecoles

—————————— Téléphones :0022522522503 / 0022504323064 /E-mail : koodal.taharqasare@gmail.com


[1] ESSANE S, la Médecine au pluriel en Afrique, S Pharm. Méd. Trad. Afr. 1995, Vol.JO, pp.SO-S6.

ParUniversité de Cocody, Abidj

[2] Zadi Kessy Marcel : Renaissance africaine, Editions les Ilots de la résistance  2010 p.194

19, ABIDJAN

Présidence Scientifique

Professeur HAUHOUOT Asseypo Antoine

Président de l’Académie Ivoirienne (ASCAD) Président Honoraire de l’Université Félix Houphouët-Boigny

APPEL À COMMUNICATIONS

I-CONTEXTE

L’histoire de développement en Afrique depuis l’impact colonial et ses procès de  «civilisations-modernisation» est, au regard de l’actualité des sciences du management et de gestion, révélatrice d’un paradoxe pluriel : – épistémologique et sociologique– non souvent pris en compte par les diagnostics classiques du sous-développement du continent et les réponses thérapeutiques recommandées par les différentes réformes économiques et institutionnelles. La plupart des diagnostics des contre-performances des entreprises, des systèmes éducatifs, sanitaires en Afrique,invoque souvent le manque de moyens financier et matériel comme les facteurs explicatifs du « retard » du continent en dépit de ses richesses naturelles et minières.

Loin de sous-estimer le poids des moyens financiers et matérielscomme l’un des leviers du développement, de tels arguments ont souvent servi de prétextes pour masquer une autre réalité plus profonde : l’extraversion idéologique du concept même de Mangement et de Gouvernance au regard contexte culturel africain.Un paradoxe sociologique bien identifié par Marcel ZadiKessy(1998) à travers ce constat : « Le mauvais départ amorcé par l’Afrique dans son développement tire l’une de ses causes principales dans l’importation et la transposition des méthodes et pratiques étrangères, au mépris des réalités pourtant imposées par l’environnement africain dans toutes ses dimensions »

De ce lieu théorique de la dialectique Science/Culture, Universel/Histoire, le développement rime deux autres exigences : l’ «organisation » et  de la «gestion », concepts majeurs des sciences management moderne sans lesquels les politiques de gouvernance le plus techniquement valables manquentd’assise sociologique.Ceci participe de cette exigence « globaliste » ou universelle de la culture de la modernité, la rationalisation historique dont la Sociologie wébérienne nous a aiguisé les concepts opératoires du paradigme de la Rationalité comme « systématicité » (ou cohérence) et « pertinence »[1] (Essane, 1995)

Suite aux impasses de modèles de Management et de GRH importés d’autres contextes culturels (Europe, Asie, Amérique) en Afrique sans souci de « tropicalisation », les managers de ressources humaines du continent sont en quête d’expériences formalisées ou de modèles de GRH attentives certes, aux normes universelles, mais aussi aux contingences culturelles spécifiques d’une Afrique pleine transformation. Même si l’on observe une certaine prudence et lenteur à intégrer les acquis scientifiques du management et les avancées en GRH, les dirigeants et managers des secteurs publics et privés en Afrique font preuve d’une conscience et d’une volonté manifeste d’adaptation des modèles et de pratiques innovants de Management au contexte culturel africain, à la géographie des peuples du continent.

 Aujourd’hui, les concepts et les pratiques en Management et GRH ont beaucoup évolué dans le sens d’une rupture avec les modèles classiques de gestion et d’une ouverture pluridisciplinaire qui conjugue savamment le globale et le local, l’universel et le continental.

Comment s’adapter aux exigences d’une entreprise ou d’une administration moderne sans nier son identité culturelle ? Comment être performant par rapport aux exigences des standards internationaux actuels en  prenant en compte le contexte culturel  africain?[2]

Ces questions comme bien d’autres ne peuvent laisser indifférent les décideurs, dirigeants d’entreprises, planificateurs, éminents experts et chercheurs d’institutions nationales et internationales (Universités, Entreprises CES, UNESCO, BAD)préoccupés par  leManagement et le développement  des ressources humaines sans lesquelles toute volonté d’émergence du continent africain manquera d’assise solide.

 Ce colloque offre donc aux chercheurs et aux praticiens en Management et Gestion des Ressources Humaines en Afrique et d’ailleurs, une occasion de faire partager leurs expériences, de tirer leçons des échecs et de consolider les réussites à même de servir de spécimens africains « orignaux » en Management et GRH qui au regard du paradigme de la rationalité historique, en appellent de dialectique  Science/Culture.

De ces constats se dégagent trois (3) axes de réflexions à savoir : 1-les contraintes, 2 les opportunités et 3 les stratégies 

II- PISTES POUR LES COMMUNICATIONS

            AXE 1 : « PORTEE ET LIMITESDES STANDARTS UNIVERSELS EN MANAGEMENT ETGRH  »

A l’heure du 21eme siècle, l’on est encore à se questionner sur un modèle ou des modèles africains de Management et de Gestion des Ressources Humaines qui intègrent  l’universelle (mondialisation oblige) et le singulier (spécificité  du contexte  culturel africain oblige). Comment interpréter les lenteurs ou prudences  et décrypter les contraintes  des  entreprises et des administrations africaines  à s’approprier  la GRH comme rationalité institutionnelle de la modernité. Cela  participe à une exigence « globaliste » ou universelle de la culture de la modernité qui articule savamment le global et le local.

AXE 2 :  CULTURE AFRICAINE ETMANAGEMENT  DANS UN MONDE  GLOBALISE

En dépit des déboires des entreprises et des administrations en Afrique à s’approprier les standards universels de Management et de GRH comme concept et outils, le continent engagé dans une dynamique volonté d’émergence. Quelle d’opportunité dispose-t-il comme atouts et valeurs culturelles  pour s’approprier les théories et pratiques de Management et GRH de par son ouverture à l’Universel et aux valeurs culturelles spécifiques ? Le continent africain a l’avantage de tirer leçons des erreurs et réussite des autres  continents qui en ont fait une tradition.

AXE 3 : STRATEGIES D’APPROPRIATION DES THEORIES ET OUTILS DE LA GRH EN AFRIQUE

Au regard des contraintes et des opportunités des axes précédents, quelle stratégie à inventer pour surmonter les contraintes et consolider les opportunités à même de s’approprier la GRH comme tradition et pratiques culturelles propres aux sociétés modernes dites des « organisations ».

D’autres axes :

  1. Etat des lieux de l’avancement des pratiques de GRH en milieu professionnel ivoirien

Etat des lieux de l’avancement de la formation en GRH dans les Universités et Grandes Ecoles


[1] ESSANE S, la Médecine au pluriel en Afrique, S Pharm. Méd. Trad. Afr. 1995, Vol.JO, pp.SO-S6.

ParUniversité de Cocody, Abidj

[2]ZadiKessy Marcel : Renaissance africaine, Editions les Ilots de la résistance  2010 p.194

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